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Kid Dracula

Section Test.


Akumajou Special : Boku Dracula-Kun
03/01/1993
Edité par Konami
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Kid Dracula
??/03/1993
Edité par Konami
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Kid Dracula
??/??/1993
Edité par Konami
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Konami
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Nes-

Photo de la boite de Kid Dracula
Kid Dracula, capture d'écran Kid Dracula, capture d'écran Kid Dracula, capture d'écran
Qui ne connait pas la mythique saga des Castlevania ? Entamée en 1986 sur NES, la série phare de Konami a su rallier un grand nombre de fans avec sa vingtaine d’épisodes tous supports confondus, parmi lesquels des opus mythiques comme Castlevania III : Dracula’s Curse sur NES ou encore Symphony of the Night sur Playstation. Mais saviez-vous que Konami, en grand maître de l'auto-dérision qu’il est, à l’instar de sa série Parodius singeant ses grands Shoot’em Up, a sorti en 1990 sur NES Kid Dracula, épisode alternatif à sa série de Plates-Formes culte à l’humour bien trempé. Si cet épisode n’a jamais dépassé la frontière nippone, il fut adapté trois années plus tard sur la portable monochrome de Big N, adaptation qui nous offrit l’insigne honneur de débarquer jusque dans nos contrées. Bien évidemment amputé de quelques éléments, changement de support oblige, comment se présente ce Kid Dracula sur Game Boy ? Parodie bien huilée ou mauvaise blague ? Réponse après cette morsure de rappel.

Scénario (-)

Bon, qu’on se le dise, le scénario n’a rien de bien folichon mais l’humour omniprésent fait que l’on s’en accommode bien. En gros, Kid Dracula se lève après un sommeil de 10009 ans, réveillé par son ami de toujours : la Mort avec sa grande faucheuse. Celle-ci lui annonce que son ennemi de toujours, Garamoth, est revenu à la vie, encore plus fort qu’auparavant et est en train de semer la zizanie dans le royaume du petit vampire. Trahi par ses concitoyens, notre héros se fâche tout rouge et décide de partir mettre une volée phénoménale à ce fourbe de reptile mais, les millénaires de sommeil lui ayant un peu ramolli le cerveau, il a oublié une grande partie des pouvoirs qu’il avait appris par le passé. Le seul qui lui reste est celui de se transformer en chauve souris pour voler un court instant, le jeune fougueux n’est donc clairement pas assez fort pour botter les fesses de cet empêcheur de tourner en rond. Vous allez donc incarner le jeune vampire à la coupe ébouriffée afin d’annihiler les sbires de Garamoth pour vous remémorer vos enseignements et finalement défier le Big Boss dans l'optique de récupérer votre trône.

Le scénario sera mis en valeur par de petites « cinématiques » entre les niveaux, très bien animées et bourrées d’humour qui vous montreront les pérégrinations du petit bonhomme survolté. Mais le scénario n’est pas d’une grande importance comparé aux inspirations que ce jeu a apportées pour la suite de la série de jeux inspirés de l’univers de Bram Stoker. Tout d’abord, nous pouvons nous poser beaucoup de questions quant à l’identité réelle de Dracula Kun. S’agirait-il de l’infâme vampire durant sa jeunesse ou de l’un de ses enfants ? Nous ne le savons pas mais lorsque l’on compare Kid Dracula et Alucard, le héros de Symphony of the Night, fils du seigneur des vampires, on voit bien que les deux ont des traits physiques en commun (chevelure blanche…) ainsi que des attaques communes (boules de feu, transformation en chauve souris…) mais aussi l’amitié entretenue avec la Mort qui est commune aux deux. Même s’ils n’ont pas réellement la même allure, les grands méchants des deux softs portent le même patronyme, à savoir : Garamoth… Le soft ici testé a donc inspiré l’un des meilleurs épisodes de la saga mais a aussi su puiser ses inspirations dans de nombreux modèles, je vous laisse le plaisir d’en découvrir certains, mais cela, nous le verrons plus tard.

Réalisation 17/20

Ce soft qui se fait appeler Akumajo Special : Boku Dracula-kun au pays du soleil levant se présente comme un jeu de Plates-Formes au level design diversifié. Ainsi, on alternera entre des zones plutôt classiques au scrolling horizontal,et d’autres plus nerveuses en scrolling vertical. On passera aussi des phases aériennes ou encore une course poursuite en chariot dans des montagnes russes du plus bel effet.

On relève bien quelques petits ralentissements et légers clignotements mais rien de bien méchant comparé à la beauté et à la magie véhiculées par les graphismes. Attardons nous tout d’abord sur la variété et la finesse des décors. Vous commencerez votre aventure après le réveil du jeune Dracula dans ce château pour finir dans l’immense antre de Galamoth en passant par une forêt mélangeant les scrollings, le monde des nuages, un bateau volant, le monde du feu… Mais ceci n’est qu’un préambule à ce qui vous chatouillera les rétines, vous traverserez en effet huit niveaux aux thèmes tous aussi loufoques et variés. Les arrières plans sont tout aussi remarquables que le level design et le premier plan, même si le tout reste assez épuré, Game Boy oblige. Nous verrons donc de nombreux détails dont certains se révèleront mobiles comme une lune qui dort laissant échapper une nuée de ZZzzz de sa bouche, des volcans en éruption ou encore des engrenages…

Le character design n’est pourtant pas en reste et démontre que les petits gars de chez Konami savaient ce qu’étaient l’humour et l'auto-dérision. En effet, le prince des chauve-souris ainsi que ses ennemis arborent un design kawai, tranchant radicalement avec l’ambiance gothico-horrifique de la saga originale. Alors certes, les fans de la première heure seront surement surpris, voire même déçus (là ce serait de la mauvaise foi mais bon…) par ce parti pris, mais le jeu saura ravir les plus jeunes ainsi que les joueurs à l’humour bien trempé et les véritables chercheurs de détails. Car oui, Kid Dracula fourmille de nombreuses références au jeu vidéo mais pas que… Ainsi, le Boss du second niveau prendra l’apparence d’un Jason du film Vendredi 13, vous pourchassant avec sa hache puis avec un fusil… Votre personnage vous fera souvent rire avec ses mimiques, ses yeux bridés et sa super coupe de cheveux à la Super Saïyan, vous pourrez d’ailleurs les voir bouger sous l’influence du vent alors que le vampire s’envolera, preuve de la très bonne animation des personnages. Pour l’année 1993, on a d’ailleurs affaire à une vingtaine de sprites de grande taille et très bien détaillés arborant un aspect tout à fait enfantin et délirant, bien loin lu style gore adopté dans les épisodes de Castlevania. On pourra alors y croiser des sosies un peu débiles de Frankenstein, des hiboux et chauve-souris, des zombies lanceur de couteaux, des sorcières kawai chevauchant des balais, des squelettes lançant leur tête et bien d’autres ennemis à l’aspect grotesque et cartoon assumé. Abordons maintenant le cas des Boss et leur allure de bête de foire. On a déjà parlé de celui du second niveau mais on pourra aussi croiser un poulet géant nous pondant ses œufs sur la tête, un extra terrestre en armure arborant ce qui pourrait ressembler à un sabre laser ou encore une petite sorcière volante nous envoyant sa faucheuse boomerang.

On en parlait plus tôt, de petites cinématiques ponctuant chaque niveau font leur apparition dans ce spin off de Castlevania. Eh bien celles-ci sont comme le reste, blindées d’humour et mettant en scène le jeune aux dents pointues et son ami la Mort. Puisque l’on en est des détails, autant parler du bandeau inférieur de l’écran de jeu montrant le nombre de vies, de pièces… mais qui affiche aussi la tête du jeune héros qui se mettra dans un état de rage lorsqu’il chargera ses attaques et qui piquera un somme lorsque vous mettrez le jeu en pause.

En bref, les graphismes représentent vraiment l’un des points forts du jeu donnant un aspect humoristique et enfantin grâce à un design kawai mignon à souhait et à une animation détaillée, même si quelques menus ralentissements et clignotements font leur apparition à certains moments du jeu.

Gameplay 18/20

La voilà la réelle force de ce jeu de Plates-Formes. La maniabilité a été bien pensée pour le support, un bouton nous servant à sauter, l’autre à tirer. Une pression prolongée sur la touche de tir vous fera charger votre attaque afin d’utiliser votre arme spéciale. Vous l’aurez surement compris, vous débuterez le jeu avec un seul et unique pouvoir, celui de vous transformer en chauve-souris. A chaque fois que vous renverrez un Boss d’où il vient, vous vous remémorerez une autre technique spéciale. Ainsi, vous pourrez envoyer une nuée de chauves-souris sur vos ennemis, des bombes pour exploser les briques et les armures, un tir fragmenté à 180°, la possibilité de marcher au plafond ou encore un parapluie bouclier. Vous pourrez switcher entre ces items grâce à la touche Select de la console, et ce même après avoir mis le jeu en pause. Kid peut tirer en l’air, se baisser ou encore faire un tir vers le bas lorsqu’il est en plein saut.

Vous ne sauterez pas ici sur la tête de vos ennemis pour les tuer mais vous leur lancerez de petites boules de feu. Chaque attaque chargée annihilant un adversaire vous rapportera une pièce que vous pourrez échanger contre des vies lors de mini-jeux bien sympathiques dans lesquels vous aurez à remplir des objectifs pour gagner le plus grand nombre chances de recommencer après la mort. Ces mini jeux sont au nombre de quatre, vous devrez alors attraper le plus grand nombre de chauve-souris avec un filet à papillons, péter le plus de ballons possibles en sautant avec un bâton à ressort, planter des épées dans un squelette ou encore gagner à une partie de Pierre Feuille Ciseaux (Janken pour les puristes d’Alex Kidd qui suivent régulièrement mes tests : je vous en remercie…). On pourra aussi multiplier son nombre de pièces misées dans un jeu de hasard. Le magasin est donc une très bonne idée de la part des développeurs et révèlera toute son utilité au fil des niveaux. Vous le verrez, un peu comme dans Megaman, chaque nouvelle compétence acquise vous sera, le plus souvent, utile pour terminer le niveau suivant. Outre le fait de charger ses attaques, la comparaison avec le héros bleu de Capcom s’arrête là. Vous ne pourrez en effet pas faire les niveaux dans n’importe quel sens.

Lorsque l’on arpentera les levels, les dangers ne viendront pas que de nos ennemis mais aussi de nombreux pièges prenant la forme de lave, d’arbres nous aspirant (?), de pics et autres trous béants.

Pour conclure, nous pouvons dire que le Gameplay a été particulièrement soigné par ces messieurs de chez Konami pour nous offrir un résultat travaillé et aux multiples variantes et possibilités pour le plaisir du joueur.

Bande son 15/20

Si les graphismes sont de très bonne qualité et accentuent réellement bien l’action, la bande sonore n’est pas non plus en reste. Les musiques sont guillerettes, entrainantes et totalement dans le ton décalé du jeu. Si vous aimiez le côté oppressant et poisseux de la bande son des autres épisodes de Castlevania, attendez vous à ne pas la retrouver ici, le ton est radicalement plus léger et enfantin, à l’instar des graphismes, ce qui contribue grandement à l’ambiance kawai de ce soft sur portable. Les bruitages sont quant à eux de bonne qualité et collent très bien avec l’action. Petit détail amusant, lorsque l’on met le jeu en pause et que l’on voit l’icône en bas de l’écran piquer un roupillon, on entend un petit ronronnement bien sympathique.

Durée de vie 14/20

Voilà sans nul doute le critère le moins flatteur pour ce Kid Dracula en noir et blanc. A l’opposé des épisodes originaux de la saga, les ennemis arrivent ici en nombre limité et ne sont pas bien coriaces. Chaque niveau se compose de deux ou trois phases, l’une d’entre elles étant l’inévitable affrontement contre le Boss de fin de level. Ces Boss devront d’ailleurs être envoyés six pieds sous terre en plusieurs étapes durant lesquelles la stratégie pour les toucher changera. Les huit niveaux ne sont pas particulièrement longs mais regorgent de pièges qui nécessiteront d’être connus et leur emplacement mémorisé afin de passer au mieux certains moments du jeu. La fin devient carrément frénétique à certains moments où il faudra respecter un timing atrocement serré pour ne pas devoir recommencer le passage en cours. C’est à ce moment là que les nombreuses vies remportées lors des mini jeux seront mises à contribution et même à mal. En soi, le jeu n’est pas spécialement dur avec son petit nombre d’ennemis mais la difficulté graduelle fait qu’au bout d’un moment, le nombre de vies gagnables qui semblait au début astronomique devient alors fort utile tant on gagne en difficulté en approchant du château de Galamoth.

En bref, vous ne finirez pas ce Kid Dracula du premier coup mais une fois l’emplacement de chaque piège connu et la technique d’approche de chaque passage mémorisée, le jeu se terminera en une petite heure. Il existe d’ailleurs un système de Passwords réservé aux moins acharnés de la Plates-Formes.

Conclusion 16/20

Même si cet opus où l’on n’entend pas parler de la famille Belmont n’est qu’un spin off hilarant de la saga Castlevania et n’apporte rien de réellement utile à ses fans au niveau de la trame et de la cohérence, force est de constater que ce spin off Game Boy saura les ravir et même faire connaitre la licence aux aficionados du genre Plates-Formes et aux plus jeunes. Avec des graphismes ravageurs retranscrivant un univers kawai et mignon, appuyé par une bande son subtilement drôle mais aussi et surtout un Gameplay bien pensé, surprenant d’inventivité et bien loin des coups de fouet de Simon, cet épisode alternatif représente une cartouche à posséder d’autant plus que la mouture NES n’est disponible qu’en version Jap.


Article publié le 03/12/2011 Jeu testé par Icarus